XIXe-XXIe siècles
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Yves ANSEL,
Philippe BERTHIER,
Béatrice DIDIER,
Marie-Rose GUINARD CORREDOR,
Ann JEFFERSON,
Catherine MARIETTE,
Sarga MOUSSA,
Marine REID,
Pierre-Louis REY,
Daniel SANGSUE,
Jean SAROCCHI,
Serge SÉRODES,
Christopher W. THOMPSON
On a pu affirmer que le livre De L'Amour est le plus important des ouvrages de Stendhal. "La plupart des idées de Stendhal s'y retrouvent, de sorte que l'on pourrait prendre, dans ce livre unique, une notion fort exacte de l'auteur". Il était temps de consacrer à cette œuvre trop négligée une étude sérieuse. Le présent ouvrage rassemble les actes d'un colloque organisé par l'Institut de Littérature française de la Sorbonne Nouvelle (Paris III) et le Centre d'études stendhaliennes et romantiques de l'Université Stendhal (Grenoble III), à l'initiative des Professeurs Philippe Berthier et Daniel Sangsue. Articles de Yves Ansel, Serge Serodes, Pierre-Louis Rey, Christopher W. Thompson, Marie-Rose Guinard Corredor, Catherine Mariette, Marine Reid, Philippe Berthier, Ann Jefferson, Béatrice Didier, Sarga Moussa, Jean Sarocchi, Daniel Sangsue.
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" Interminablement l’enfance " disait Duras, reprenant cette phrase à Stendhal. L’enfance n’a jamais cessé d’être présente dans l’univers durassien : les figures d’enfant côtoient, et parfois croisent, l’enfance indochinoise. L’enfance est un centre signifiant de l’œuvre entière, autour duquel se construisent des réseaux d’images et des figures qui structurent en profondeur l’imaginaire durassien. S’il est vrai que l’écriture de l’enfance n’échappe pas toujours chez Duras à la séduction de la représentation, jouant sur l’exotisme, le sentimentalisme ou la reprise, parfois subvertie, d’une imagerie mythique, on ne peut cependant se limiter à une approche strictement thématique. L’objet de cette étude est également de montrer comment l’exploitation de l’enfance est le lieu d’enjeux d’écriture complexes, significatifs de l’esthétique durassienne dans son ensemble, et plus largement de la production littéraire comtemporaine, touchant en particulier les questions du personnage romanesque, des frontières (roman, autobiographie, prose et poésie), et de la création poétique au sens large.
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Ce livre, le premier à réunir des études sur les différentes vocations de Mérimée, invite à redécouvrir une œuvre dont l’originalité a partie liée avec son inscription dans plusieurs domaines culturels. A la redécouvrir, parce que, peu fréquentée par les chercheurs pendant la dernière trentaine d’années, elle est restée captive d’idées reçues séculaires – «sécheresse», «froideur», position «réactionnaire» – qui continuent encore à en fausser l’approche. Aussi les auteurs de ce livre se proposent-ils d’élaborer une image nouvelle de Mérimée, adaptée à la sensibilité de notre époque. A travers les évocations des travaux de l’inspecteur général des Monuments historiques, d’une fécondité insoupçonnée du public, des écrits de l’historien connus seulement des initiés, à travers la relecture de la production de l’écrivain, telle que l’organisent son imaginaire passionné et ses courageux paris esthétiques, se dessine le profil d’une œuvre ouverte sur l’avenir par la pluralité de ses perspectives, prête à se renouveler dans les confrontations que sollicite son intransigeante singularité.
Ont collaboré à cet ouvrage Françoise Bercé, Yves-Marie Bercé, Pierre Brunel, Michel Cadot, Scott Carpenter, Jacques Chabot, David Charles, Ludmila Charles-Wurtz, Anne Clancier, Valérie-Angélique Deshoulières, Antonia Fonyi, Isabelle Gabolde, Joël Gilles, Francis Marcoin, Claude Millet, Thierry Ozwald, Daniel Pageaux, Paule Petitier, Georges Poisson, Olivier Poisson, Gwenhaël Ponnau, Anne-Marie Reboul, Michel Sandras. Publié avec le concours de l’Université Paris-7.
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Ce livre est un enquête sur l'invention de l'idée matriarcale. Immense rêverie érudite sur l'émergence du masculin à partir du règne des mères, mêlant le mythe à l'histoire, le Droit maternel de Johann Jacob Bachofen (1861) apparaît comme la plus ancienne théorie du "stade matriarcal". Pour comprendre la genèse d'une telle hypothèse visionnaire, les auteurs ont pénétré dans l'atelier du grand bourgeois savant et secret que côtoie Friedrich Nietzsche. Ils ont déchiffré, dans les archives consacrées à Bâle, ses notes de lecture et ses esquisses, parfois monumentales. C'est ainsi qu'ils présentent, entre autres, le contenu inédit d'un ouvrage antérieur demeuré inachevé, L'Ancienne Italie, où s'opère la cristallisation du système. Ce livre, fruit d'un travail d'équipe, est le premier consacré en français à la théorie de Bachofen.
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L'univers de simulacres déployé par Pierre Klossowski ne se comprend bien qu'à partir de sa singulière méditation de philosophies apparemment contradictoires : Nietzsche, Sade et la tradition gnostique par exemple; ou encore, Fourier et Walter Benjamin. Les études ici réunies à l'occasion de deux expositions, à Vienne et à Genève, consacrées au dessinateur examinent cette subversion des grands ancêtres d'où est sortie l'originalité de l'imaginaire klossowskien. Elles tissent des liens entre la théorie du signe de Klossowski et sa pratique du style, entre les tableaux imaginaires qui peuplent ses récits et les dessins réels qui s'en sont évadés pour, au-delà de toute illustration, vivre de leur vie propre. Ces études visent, enfin, à dégager la cohérence d'une oeuvre qui a parfois dérouté par la multiplicité et la richesse de ses formes.
Articles de Jean-Claude Bonnet, Denis Hollier, Andreas Pfersmann, Philippe Roger, Gabriele Sorgo, Robert Pfaller, Daniel Wilhem, Jean Decottignies, Patrick Amstutz, Chantal Thomas, Françoise Levaillant, Michal Jakob, Jean-Maurice Monnoyer, Jean Roudaut, Otto Pfersmann, Laurent Jenny.